Arbitre mon ami, tu as craint un moment que les effets pervers du virus actuel auraient à notre balle ovale donné rondeur malsaine; que réchauffement climatique aidant nos belles et ancestrales valeurs partent à la dérive.
Que nenni.
De son plateau d’Albion parisien, par une décision courageuse et dissuasive que n’aurait pas reniée Fouquier Tinville, la commission de discipline de la Ligue a donné un signe fort qui t’a très certainement rassuré.
Elle qui, d’ordinaire, par le fléau de justice punit légitimement par des suspensions fermes tout acte de jeu déloyal a troquéicelui pour le trébuchet de pharmacien tant l’évaluation du poids des mots s’avérait délicate.
La sentence est tombée ; terrible, le bruit sec du verdict couperet nous a transis d’effroi.
Pour injures télévisées voilà le joueur castrais blâmé. Il entache ainsi sa virginale feuille pour entamer une descente aux Enfers qui le verra, après dix récidives, frappé d’une suspension certes assortie du sursis mais suspension quand même.
Alors, tremblez entraineurs véhéments et joueurs trop bavards. Craignez chaque week-end le courroux de la main de justice qui sur le vert rectangle laisse planer l’épée.
Et toi, arbitre mon ami, dans ton cocon rassurant, siffle sans retenue et en toute quiétude qui moultes pénalités ou essais refusés.
Et surtout garde en mémoire que depuis le 1 Août 2003 « L’amour est dans le pré »
Et si, par sort coquin, des vents contraires soufflaient,
Sache qu’avec l’UNAR protection tu aurais.